Je rattrape mon retard de quelques années.
En collaboration avec l’atelier Marc Philippe, nous avons fait nos valises direction Ornans et sa rivière turquoise afin de restaurer les 120m² de plafond de l’atelier de Gustave Courbet.
Gustave avait un animal fétiche, un totem presque, qu’il a peint sur ses murs d’atelier en atelier tout au long de sa vie : les hirondelles.
Nous avons donc passé des mois la tête dans les nuages à restaurer les envolées de ces oiseaux si légers.
Ce fut un travail complexe : le plâtre sur lattis de bois était en piteux état. Il a fallu de minutieuses opérations de consolidations par le revers et de soutien par la face pour réussir à redonner stabilité et pérennité à cette peinture. Le tanin contenu dans le bois du support avait migré à la surface, et d’importantes phases de nettoyage ont été nécessaires.
Aujourd’hui le ciel de Courbet rayonne.
En tendant l’oreille, on jurerait l’entendre chanter.